Par Antoine Bouchard
Ce texte contient des gâcheurs, lecture à vos risques et périls.
« Je m’appelle Wilson, je suis un scientifique. Je me suis réveillé un matin, couché dans l’herbe. Un homme étrange, fumant le cigare, m’épiait. Ce serait apparemment lui qui m’a emmené ici. Il me dit ‘Tu n’as pas l’air bien. Tu devrais trouver à manger avant la tombée de la nuit’. Il n’y avait rien autour de familier autour de moi, que des arbres, et un peu plus loin, ce qui me paraît être l’océan. »
Don’t Starve est la prochaine création du studio Klei Entertainment, qui nous a offert Shank et Mark of the Ninja. Il est présentement offert sur Steam en version Beta, qui sera mis à jour au fil du développement. Je base donc ma critique sur ce qu’il y a jusqu’à présent.
D’un style graphique très artistique, en 2D avec des couleurs très sobres, l’univers du jeu nous plonge dans une atmosphère presque lugubre dans laquelle on ne sait jamais à quoi s’attendre. D’un moment à l’autre, le décor peut décider qu’il ne nous aime pas et nous en faire baver.
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Jour 1:
« Je parti donc à la recherche de nourriture, tel que conseillé par ce drôle d’énergumène qui m’accompagnait à mon réveil. J’ai rapidement pu trouver des baies et des carottes, et j’ai aussi ramassé quelques branches et de l’herbe, dans l’espoir de pouvoir me fabriquer un abri. Le soir est vite tombé. ‘Il commence à faire noir, me dis-je. Je devrais faire un feu’. Utilisant les branches et l’herbe que j’avais amassé dans la journée, je me suis fabriqué une torche. Puis la nuit est tombée. Il faisait noir, je ne voyais pas plus loin que le bout de mon nez. Soudain, au milieu de la nuit, ma torche s’éteignit. Alors que je ne voyais rien, une bête s’est attaquée à moi et m’a tué. »
De nos jours, l’une des principales choses reprochées aux jeux vidéo, ce sont les tutoriaux trop long et absurdes, ceux desquels nous pouvions bien nous passer il y a de cela 10 ans. Don’t Starve a fait fit du tutoriel, en nous laissant commencer le jeu sans rien nous dire d’autre que “Ne meurt pas de faim”. Pour combler ce manque, Wilson nous informe de ce que nous devrions savoir, en nous parlant avec une voix semblable à celle des adultes dans Charlie Brown. Fort heureusement, ses paroles sont écrites au-dessus de sa tête. Elles nous donnent des informations comme “La nuit approche, je devrais faire un feu” ou simplement “J’ai faim”. Vous devrez être débrouillard.
Jour 1… encore:
« Je me suis réveillé le lendemain matin, cet homme encore devant moi. Apparemment, il ne veut pas que je meurs, je ne sais pas pourquoi. La nourriture que j’avais accumulée, je ne l’avais plus. Je n’ai donc pas perdu de temps, j’ai couru en chercher d’autre. Je me suis fabriqué une hache pour pouvoir couper du bois et me faire un plus gros feu qui pourrait m’éclairer toute la nuit. »
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Jour 2:
« J’ai réussi à passer la nuit, et dès les premières heures du jour, je pars à la recherche de nouvelles ressources. Ce n’est pas comme si j’avais beaucoup de choix. En me promenant, j’ai trouvé un pont de pierre qui menait vers une autre île, où j’ai trouvé une ville d’hommes-cochons. Plus le temps passe, plus je trouve de nouvelles ressources et je peux fabriquer de nouvelles choses qui m’aident à survivre. »
Grâce à la “Machine à science”, il est possible de créer de nouveaux objets pour nous aider à survivre. Mais encore faut-il prendre garde à notre inventaire limité qui ne permet pas, par défaut, d’avoir plus de 12 objets sur soi. Il est possible d’augmenter ce nombre éventuellement, mais il faut tout de même faire attention car autant nos outils que nos ressources sont comptés.
Jour 5:
« J’ai créé ma machine à science, j’ai fabriqué des pièges pour attraper différents animaux, et j’ai pu me fabriquer de nouveaux outils. Mais je n’étais pas sorti du bois. J’ai donc continué à chasser les nouvelles ressources pour continuer à survivre pendant la nuit. Je me fais parfois attaqué malgré le feu, mais je peux m’en sortir. Je me suis fait prendre par surprise ce jour-là, et je suis mort à nouveau. »
Jour 1 pour la troisième fois:
« Encore une fois, je me réveille et vois cet homme, Maxwell. Encore une fois, je n’ai plus rien sur moi. Je me réveille sur la première partie de l’île, où mon histoire a commencée. Mais je n’ai pas perdu tout mon savoir, au moins. »
Lorsque notre personnage meurt, tout son savoir, les objets que nous avons acquis grâce à la machine à science, reste présent dans la liste d’objet disponible. Il faudra évidemment retrouver les ressources pour les fabriquer, mais ça permet au moins de ne pas recommencer au tout début. C’est selon moi une bonne façon de fonctionner, puisque ça ajoute un sens du défi au jeu, un stress supplémentaire qui fait en sorte que, même si ce n’est qu’un jeu, on active notre instinct de survie lorsque notre personnage est en danger.
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À chaque fin de partie, on gagne de l’expérience. Et en montant de niveau grâce à cette expérience, nous avons accès à de nouveaux personnages. Le premier personnage débloqué, par exemple, est Willow, une jeune fille pyromane. Chacun d’eux a un avantage sur les autres, ce qui fait en sorte que l’expérience de jeu peut être modifiée, ainsi que la tactique que vous utilisez.
C’est donc ça, Don’t Starve. À chaque partie, le but est de survivre le plus longtemps. Beaucoup de surprises auxquelles on ne s’attend pas, plusieurs ennemis différents. C’est une histoire des plus frustrantes, où à chaque fois qu’on meurt, on a envie d’arrêter de jouer. Mais on n’arrête pas, on devient accro et on veut savoir à tout prix jusqu’à où on peut se rendre. On devient meilleur à chaque partie, on devient plus rapide, mais on s’améliore toujours, on se rend toujours un peu plus loin. Selon moi, Don’t Starve a encore beaucoup de surprises à offrir d’ici son lancement, qui aura lieu vers la fin du mois de mars. Ce n’est peut-être pas votre style de jeu, mais ne serait-ce que pour le prix, il vaut l’essai, sans hésitation.
Classé dans:Jeu Vidéo, PC Image may be NSFW.
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