Par Éric Vallée
Il y a fort longtemps, le royaume d’Enkidiev fût envahi par les hommes insectes venus d’Irianeth. La guerre fût terrible, mais les hommes finirent par vaincre leurs ennemis grâce à des pouvoirs magiques transmis par les immortels, des êtres créés par les dieux pour veiller sur les humains.
Après la guerre, les immortels reprirent les pouvoirs donnés à ces hommes puisque la paix était revenue et que certains utilisaient ces pouvoirs à mauvais escient. Des centaines d’années plus tard, un signe des étoiles vient perturber la quiétude à Enkidiev. Une nouvelle attaque menace les humains et ils doivent se préparer à affronter un nouvel assaut des hommes insectes. Puisque les hommes n’ont plus ce don magique qu’ils avaient reçu lors de la Première Guerre, ils devront trouver une nouvelle stratégie pour repousser leurs assaillants.
Écrite par Anne Robillard et dessinée par Tiburce Oger, la première bande dessinée de Les Chevaliers d’Émeraude est en fait un prélude aux romans du même nom. L’histoire se déroule donc après la Première Guerre, alors que le roi d’Émeraude cherche à recruter de jeunes enfants ayant des capacités magiques pour former ceux qui seront les nouveaux chevaliers du royaume d’Émeraude. Pour ce faire, il doit envoyer des émissaires dans tous les royaumes d’Enkidiev pour trouver ces jeunes talents.
Après douze romans sur les chevaliers d’Émeraude et quatre sur les héritiers d’Enkidiev (la suite de Les Chevaliers d’Émeraude), il est intéressant de pouvoir mettre en images les personnages, les royaumes et l’univers d’Enkidiev. Les illustrations sont très bien réalisées, tant par la gamme de couleurs utilisées que par l’attention portée aux détails sur les personnages et sur les effets magiques. Puisque la magie occupe une place importante dans ce récit, je trouve intéressant que les effets des sorts soient bien représentés. Ça permet d’immerger le lecteur encore plus dans ce merveilleux monde. C’est passionnant de pouvoir, de par les décors et les environnements, constater la différence entre les différents royaumes d’Enkidiev.
Cette bande dessinée est intéressante dans le sens où elle permet de mettre en contexte la création des chevaliers d’Émeraude. Le lecteur peut voir tout le processus de sélection et la personnalité de ceux que nous aurons la chance de suivre dans les romans d’Anne Robillard. Par contre, ceux qui ne sont pas familiers avec les romans pourraient trouver l’histoire un peu longue car il n’y a pratiquement aucune action ; c’est davantage une mise en contexte pour la suite du récit. Puisqu’à la base, l’histoire des chevaliers d’Émeraude s’adresse principalement aux plus jeunes ou aux adultes ayant conservé leur cœur d’enfant, je ne conseille pas la lecture de cette BD à tout le monde. C’est vraiment une histoire qui se déroule dans un monde fantastique peuplé de chevaliers, de rois, de châteaux et de dragons. Si vous êtes un amateur du genre, vous allez adorer. Les illustrations sont selon moi très enfantines mais respectent le contexte de l’histoire et le public cible.
Finalement, je recommande cette œuvre d’Anne Robillard à tous les amateurs des romans des Chevaliers d’Émeraude. Elle permet au lecteur de visiter les royaumes d’Enkidiev et de mettre en images les fameux héros de cette série, de par ses illustrations à la fois très bien rendues et fantaisistes. Cette BD est donc un « must » afin de plonger davantage dans ce merveilleux monde.
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